Circulaire n°2012-141 DU 2 octobre 2012 BOEN N°37 du 11 octobre 2012

Scolarisation des élèves
Organisation de la scolarité des élèves allophones nouvellement arrivés

NOR : REDE1236612C
circulaire n° 2012-141 du 2-10-2012
RED - DGESCO A1-1

La présente circulaire vise à réaffirmer les principes mis en œuvre par l’école quant à l’organisation de la scolarité des élèves allophones nouvellement arrivés. Elle abroge la circulaire n° 2002-100 du 25 avril 2002 relative à l’organisation de la scolarité des élèves nouvellement arrivés en France.
Les modalités d’inscription et de scolarisation des élèves de nationalité étrangère sont fixées par la circulaire n° 2002-063 du 20 mars 2002. La scolarisation des élèves allophones relève du droit commun et de l’obligation scolaire. Assurer les meilleures conditions de l’intégration des élèves allophones arrivant en France est un devoir de la République et de son École.
L’École est le lieu déterminant pour développer des pratiques éducatives inclusives dans un objectif d’intégration sociale, culturelle et à terme professionnelle des enfants et adolescents allophones. Cette inclusion passe par la socialisation, par l’apprentissage du français comme langue seconde dont la maîtrise doit être acquise le plus rapidement possible, par la prise en compte par l’école des compétences acquises dans les autres domaines d’enseignement dans le système scolaire français ou celui d’autres pays, en français ou dans d’autres langues.
L’École doit aussi être vécue comme un lieu de sécurité par ces enfants et leurs familles souvent fragilisés par les changements de leur situation personnelle.
Les élèves allophones arrivants ne maîtrisant pas la langue de scolarisation, en âge d’être scolarisés à l’école maternelle, les élèves soumis à l’obligation scolaire et les élèves de plus de 16 ans doivent être inscrits dans la classe de leur âge.
La scolarisation des élèves allophones concerne l’ensemble des équipes éducatives.

1. Accueil des élèves et de leur famille
1.1 L’information des familles

L’obligation d’accueil dans les écoles et établissements s’applique de la même façon pour les élèves allophones arrivants que pour les autres élèves. Cet accueil commence par une information claire et facilement accessible qui présente le système éducatif français, les droits et les devoirs des familles et des élèves ainsi que les principes qui régissent le fonctionnement de l’école. Un document élaboré par le Casnav (centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs) et, autant que faire se peut, traduit en langue d’origine, renseigne la famille et l’élève sur les dispositions administratives, les conditions de scolarisation à l’échelon local et les ressources (nom de l’établissement d’accueil, procédures d’inscription, conseils pratiques, etc.).
Les parents de nationalité étrangère bénéficient des mêmes droits que les parents français (droit de vote et éligibilité aux élections de représentants de parents d’élèves dans les conseils d’école et d’administration des établissements secondaires).
1.2 L’accueil des élèves
L’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national quels que soient leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur comme le précise le code de l’éducation qui a inscrit dans ses articles L. 111-1, L. 122-1 et L. 131-1 l’obligation d’instruction pour tous les enfants et dans ses articles L. 321-4 et L. 332-4 l’obligation de mettre en place des actions particulières pour l’accueil et la scolarisation des enfants allophones arrivants.
Dans ce cadre, il est de la responsabilité de l’institution scolaire de mettre en place les conditions qui facilitent aux parents les démarches d’accès à l’école et leur implication dans la scolarité de leur enfant, condition de sa réussite.
Dans chaque académie, des instructions précisent à chaque rentrée les dispositifs d’accueil et de scolarisation ainsi que les modalités d’intervention concertée des différents acteurs. Il est recommandé d’implanter les structures d’accueil spécifiques dans les établissements scolaires où la mixité sociale est effective et où le milieu scolaire favorisera l’intégration socioculturelle des élèves allophones arrivants.
À l’intérieur du cadre défini par les orientations nationales, l’accueil des élèves allophones arrivants doit, en priorité, être assuré par les écoles, les établissements et les centres d’information et d’orientation. Afin de permettre une meilleure visibilité de l’ensemble de l’organisation, une dénomination générique commune à toutes les structures spécifiques de scolarisation des élèves allophones arrivants est adoptée : « unité pédagogique pour élèves allophones arrivants », « UPE2A ».
1.3 L’évaluation des acquis à l’arrivée
Dans le premier degré
À l’école élémentaire, tout élève allophone arrivant bénéficie d’une évaluation menée par la personne nommée par l’inspecteur de l’éducation nationale, avec le concours des formateurs du Casnav. C’est dans le cadre du cycle correspondant à la classe d’âge de l’élève arrivant que cette évaluation doit être menée. Elle met en évidence ses connaissances en langue française, afin de déterminer s’il est un débutant complet ou s’il maîtrise des éléments du français parlé ou écrit ; ses compétences verbales et non verbales dans d’autres langues vivantes enseignées dans le système éducatif français, notamment en anglais ; son degré de familiarisation avec l’écrit, quel que soit le système d’écriture ; ses compétences scolaires construites dans sa langue de scolarisation antérieure, en mathématiques, par exemple. On pourra s’appuyer sur des exercices en langue première de scolarisation. Ses compétences dans différents domaines, ainsi que ses centres d’intérêts peuvent constituer des points d’appui pédagogiques importants.
Les résultats de ces évaluations permettront d’élaborer les réponses pédagogiques les mieux adaptées. Il convient de permettre à l’élève d’intégrer au plus vite une classe fréquentée par les enfants d’un âge le plus proche possible du sien.
Dans le second degré
En fonction du nombre d’élèves à accueillir, les centres d’orientation et d’information, de manière déconcentrée ou au sein des cellules d’accueil mises en place dans les services départementaux de l’éducation nationale apportent leur contribution à l’établissement d’accueil, dans cette procédure d’évaluation. La famille et l’élève rencontrent un conseiller d’orientation psychologue qui analyse le parcours scolaire de l’élève et organise une évaluation pédagogique. Les formateurs du Casnav, avec l’appui du professeur de collège responsable de la structure d’accueil, apportent leur contribution tant par leur présence effective que comme personnes ressources susceptibles de mettre à disposition des outils d’évaluation adaptés et harmonisés.
L’équipe chargée de cette évaluation doit transmettre les résultats aux enseignants qui accueillent ces élèves. Leur affectation est prononcée aussitôt par l’autorité académique qui tiendra compte, d’une part, du profil scolaire de l’élève établi lors de ces évaluations et, d’autre part, de possibilités d’accueil adaptées, à une distance raisonnable du domicile.

2. Scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés
2.1 L’affectation des élèves et le fonctionnement des classes spécifiques

L’inclusion dans les classes ordinaires constitue la modalité principale de scolarisation. Elle est le but à atteindre, même lorsqu’elle nécessite temporairement des aménagements et des dispositifs particuliers.
Les unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A) doivent disposer de toute la souplesse nécessaire à l’accueil des élèves et à la personnalisation des parcours, organiser les liens avec la classe ordinaire et donc prévoir des temps de présence en classe ordinaire.
L’objectif légal d’inclusion scolaire et d’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences est celui du droit commun et s’applique naturellement aux élèves allophones arrivants sur le territoire de la République. Le livret personnel de compétences est l’outil de suivi à utiliser.
Dans le premier degré
Les élèves allophones arrivants sont inscrits obligatoirement dans les classes ordinaires de l’école maternelle ou élémentaire. À partir du cours préparatoire, les élèves peuvent être regroupés dans des unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants pour un enseignement de français comme langue de scolarisation, quotidien et pour un temps variable (et révisable dans la durée) en fonction de leurs besoins, conformément aux principes précisés au point 2.2 de la présente circulaire.
Pour des élèves peu ou non scolarisés antérieurement et arrivant à l’âge d’intégrer le cycle III, un maintien plus long dans la structure d’accueil, sans dépasser une année supplémentaire, peut être envisagé ; un suivi durable et personnalisé s’impose si l’on veut éviter un désinvestissement progressif de ces élèves dans les apprentissages.
Dans le second degré
C’est sur la base de l’évaluation effectuée à l’arrivée de l’élève que son affectation est décidée. Il convient de distinguer deux types d’unité pédagogique pour élèves allophones arrivants, en fonction de leur niveau : les unités pédagogiques pour les élèves allophones arrivants ayant été scolarisés dans leur pays d’origine et les unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants non scolarisés antérieurement.
On veillera à ce que les élèves allophones arrivants ayant été scolarisés dans leur pays d’origine soient inscrits dans les classes ordinaires correspondant à leur niveau scolaire sans dépasser un écart d’âge de plus de deux ans avec l’âge de référence correspondant à ces classes. Les projets d’accueil des élèves allophones arrivants font partie du projet d’établissement qui définit par ailleurs les conditions d’intégration des nouveaux arrivants dans les classes ordinaires, en référence aux principes précisés au point 2.2 de la présente circulaire. Ils doivent bénéficier d’emblée d’une part importante de l’enseignement proposé en classe ordinaire, a fortiori dans les disciplines où leurs compétences sont avérées (langue vivante, mathématiques, etc.). Un emploi du temps individualisé doit leur permettre de suivre, le plus souvent possible, l’enseignement proposé en classe ordinaire. Au total, l’horaire scolaire doit être identique à celui des autres élèves inscrits dans les mêmes niveaux.
Les liaisons entre collèges et lycées d’enseignement général et technologique ou lycées professionnels doivent être encouragées par la mise en réseau des établissements du second degré recevant ces jeunes. Dans le cas où la dispersion des élèves ne permet pas leur regroupement en unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants, des enseignements spécifiques de français sont mis en place, prenant appui sur les acquisitions des élèves et les contenus de formation dispensés antérieurement.
Les unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants permettent aux élèves très peu ou pas du tout scolarisés dans leur pays d’origine avant leur arrivée en France et ayant l’âge de fréquenter le collège d’apprendre le français et d’acquérir les connaissances de base correspondant au cycle III de l’école élémentaire. Quand cela est possible, on regroupera ces élèves auprès d’un enseignant qui les aidera dans un premier temps à acquérir la maîtrise du français dans ses usages fondamentaux. Pour ce faire, la scolarisation dans l’unité pédagogique à plein temps est indispensable. Dans un second temps, on se consacrera à l’enseignement des bases de l’écrit, en lecture et en écriture. L’effectif de ces classes ne doit pas dépasser quinze élèves, sauf cas exceptionnel. Il convient néanmoins d’intégrer ces élèves dans les classes ordinaires lors des cours où la maîtrise du français écrit n’est pas fondamentale (EPS, musique, arts plastiques, etc.), et cela pour favoriser plus concrètement leur intégration dans l’établissement scolaire. Ils doivent également pouvoir participer, avec leurs camarades, à toutes les activités scolaires.
En milieu urbain peu dense ou en milieu rural, l’unité pédagogique pour élèves allophones arrivants ne saurait être implantée dans un seul groupe scolaire ou un établissement. Le responsable académique estime, en fonction d’une analyse des besoins, la meilleure manière d’apporter un soutien linguistique à ce public, en faible nombre et scolarisés dans plusieurs écoles. Il précisera dans une lettre de mission annuelle adressée aux enseignants de l’UPE2A leur champ d’intervention.
Cas particulier des enfants allophones nouvellement arrivés âgés de plus de 16 ans
Les élèves allophones arrivants âgés de plus de 16 ans, ne relevant pas de l’obligation d’instruction, doivent bénéficier, autant que faire se peut, des structures d’accueil existantes. Un réseau de classes d’accueil en lycée et prioritairement en lycée d’enseignement général et technologique se développe.
La mission générale d’insertion de l’éducation nationale (MGIEN), chargée de la prévention et du raccrochage, développe des dispositifs conjoncturels en collaboration avec les Casnav, ayant pour objectif de faire accéder ce public à la maîtrise de la langue (orale et écrite), d’élaborer un projet professionnel individualisé et d’intégrer un parcours de formation, par la découverte des filières professionnelles existantes, leur garantissant un diplôme qualifiant.
2.2 L’enseignement et le suivi des élèves
Les modalités d’accueil et de suivi des élèves allophones arrivants doivent figurer dans les projets d’école et d’établissement, l’objectif essentiel étant la maîtrise du français enseigné comme langue de scolarisation. Au-delà de la première année d’enseignement intensif par l’unité pédagogique, plusieurs années peuvent être nécessaires à l’acquisition d’une langue, pendant lesquelles un accompagnement doit être assuré ; la progression des élèves allophones arrivants est d’autant plus grande que les apprentissages sont plus intenses.
L’enseignement du français comme langue de scolarisation ne saurait être réalisé par le seul professeur de l’UPE2A : l’ensemble de l’équipe enseignante est impliquée. Pour ce faire, tous les dispositifs d’aide et d’accompagnement sont mobilisés.
Il n’est pas préconisé de modèle unique de fonctionnement pour l’UPE2A. Cependant, quelques principes pédagogiques sont impératifs :
 l’inscription de l’élève dans une classe ordinaire, le critère d’âge étant prioritaire (un à deux ans d’écart avec l’âge de référence de la classe concernée maximum) ;
 l’enseignement de la langue française comme discipline et comme langue instrumentale des autres disciplines qui ne saurait être enseignée indépendamment d’une pratique de la discipline elle-même ;
 au cours de la première année de prise en charge pédagogique par l’UPE2A un enseignement intensif du français d’une durée hebdomadaire de 9 heures minimum dans le premier degré et de 12 heures minimum dans le second degré est organisée avec des temps de fréquentation de la classe ordinaire où l’élève est inscrit ;
 l’enseignement de deux disciplines autres que le français (les mathématiques et une langue vivante étrangère de préférence) ;
 une adaptation des emplois du temps permettant de suivre l’intégralité de l’horaire d’une discipline.
Sauf situation particulière, la durée de scolarité d’un élève dans un tel regroupement pédagogique ne doit pas excéder l’équivalent d’une année scolaire. L’objectif est qu’il puisse au plus vite suivre l’intégralité des enseignements dans une classe du cursus ordinaire avec, le cas échéant, un dispositif plus souple d’accompagnement. Un élève accueilli dans une UPE2A peut donc intégrer quel que soit le moment de l’année une classe du cursus ordinaire dès qu’il a acquis une maîtrise suffisante du français, à l’oral et à l’écrit, et dès qu’il a été suffisamment familiarisé avec les conditions de fonctionnement et les règles de vie de l’école ou de l’établissement.
Le parcours scolaire de l’élève dans l’UPE2A, puis dans une classe ordinaire avec accompagnement, est géré par l’équipe pédagogique de l’école ou du collège sous l’autorité du directeur ou du chef d’établissement qui utilise l’expertise du Casnav qui a vocation à contribuer à l’évaluation des compétences linguistiques et à la définition des structures les mieux adaptées.
Outre l’accompagnement par l’enseignant de l’UPE2A, si la maîtrise de la langue de scolarisation de l’élève notamment en compréhension et en production écrite reste insuffisante, l’élève doit pouvoir bénéficier de mesures d’aide et de ressources adaptées à ses besoins pour progresser et atteindre un niveau suffisant, compatible avec les exigences des enseignements délivrés dans la classe ordinaire. Des dispositifs d’aide ou d’accompagnement personnalisé et l’accompagnement éducatif sont des leviers pour aider ces élèves à acquérir une autonomie linguistique.
Pour assurer un suivi personnalisé de ces élèves, des contacts réguliers doivent être établis entre l’enseignant de l’UPE2A et les enseignants des classes ordinaires de l’établissement et notamment des classes de rattachement, quand l’établissement est différent de celui où se trouve l’unité pédagogique pour élèves allophones arrivants.
2.3 L’évaluation de la progression des acquis et l’orientation
Dans l’unité pédagogique pour élèves allophones arrivants, le degré de maîtrise du français nécessaire à l’intégration dans une classe ordinaire est apprécié régulièrement, sans attendre la fin de l’année scolaire. L’orientation doit se construire au regard des compétences acquises et des capacités de ces élèves. La maîtrise encore insuffisante de la langue française ne doit pas être un obstacle rédhibitoire à une orientation choisie dans la mesure où l’élève est engagé dans une dynamique de progrès en français langue seconde et dans d’autres domaines de compétences.
Dans le second degré, les chefs d’établissement, les professeurs principaux et les conseillers d’orientation-psychologues sont particulièrement attentifs aux situations de ces jeunes au regard des procédures habituelles d’orientation. Ils veillent en particulier à ce qu’aucune voie ne leur soit fermée sur le seul argument de la maîtrise de la langue française. Ils aident en particulier les plus âgés et les moins bien scolarisés antérieurement à définir un projet de formation adapté.
Un outil d’aide à l’évaluation, conçu nationalement, est destiné à permettre l’évaluation des élèves arrivants allophones au cours de leur formation. Le livret personnel de compétences et les éléments constitutifs du livret scolaire témoignent des progrès accomplis et de la validation des acquis de l’élève.

3. Les enseignants des unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants
3.1 L’affectation des enseignants

Il est souhaitable que les enseignants des unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants conservent un service d’enseignement en classe ordinaire, ce qui est notamment possible dans le cadre d’échanges de services ou de décloisonnements entre classes.
Dans le premier degré, tout enseignant volontaire est susceptible d’être affecté à une unité pédagogique pour élèves allophones arrivants et prioritairement les enseignants ayant obtenu une certification complémentaire en français langue seconde ou ayant suivi un cursus universitaire en français langue seconde. Les enseignants nouvellement affectés à ces postes, sans certification, reçoivent un accompagnement pédagogique leur permettant de préparer la certification complémentaire.
Dans le second degré, tout professeur de lettres, de par sa formation initiale, doit pouvoir prendre en charge l’enseignement du français comme langue seconde. La pratique de l’enseignement dans les classes ordinaires de collège ou de lycée constitue un atout essentiel pour les enseignants des classes d’accueil. Ainsi, les enseignants peuvent mieux évaluer les exigences des classes du cursus ordinaire que leurs élèves doivent à terme intégrer. Il est vivement souhaitable que l’enseignant responsable de l’unité pédagogique pour élèves allophones arrivants soit nommé dans le cadre des postes à exigences particulières.
3.2 La formation des enseignants
Les enseignants affectés à des unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants sont, comme les autres enseignants, concernés par les actions de formation organisées en circonscription, au niveau départemental ou académique. Ils font l’objet d’un suivi pédagogique par les équipes de circonscription ou les inspecteurs chargés de la discipline dans le second degré. En outre, des actions de formation spécifiques sont organisées au niveau départemental ou académique avec l’appui des Casnav, notamment pour la préparation de la certification complémentaire.
3.3 Les ressources
Un ensemble de ressources est proposé pour aider les maîtres à organiser l’accueil, faciliter la prise en charge de cet enseignement et en permettre l’évaluation. Ces documents sont disponibles par téléchargement, sur le site Éduscol :
 un document d’accueil, décrivant le système éducatif en France, destiné aux élèves et aux parents, traduit en plusieurs langues, mis à disposition des écoles, des établissements, des services publics concernés et des réseaux associatifs ;
 un document pédagogique et didactique, destiné à aider les enseignants des classes accueillant des élèves allophones arrivants ;
 un outil d’évaluation référé aux compétences du socle commun de connaissances et de compétences, au cadre européen commun de références pour les langues, et aux grilles de références, permettant de préciser les champs de compétences les mieux maîtrisés et ceux pour lesquels un suivi et un soutien spécifiques sont encore nécessaires.
Le portfolio des langues réalisé par le Conseil de l’Europe constitue également un bon support pour la communication entre enseignants afin qu’ils assurent la continuité des apprentissages en prenant en compte les difficultés liées à la langue qui peuvent subsister.

Pour la ministre déléguée auprès du ministre de l’éducation nationale, chargée de la réussite éducative
et par délégation,
Le directeur général de l’enseignement scolaire,
Jean-Michel Blanquer

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