La Mission Mathématiques s’interroge dans sa lettre de la Mission sur un rituel répandu en classe de CP (voire Grande section, CE1), « Chaque jour compte ».
Il s’agit, sous le prétexte de fêter le 100e jour d’école, de dénombrer les jours d’école passés et d’en profiter pour travailler sur le nombre d’un point de vue cardinal mais aussi ordinal.
Cette situation a également questionné un groupe de PEMF de l’IREM de Grenoble et notre article s’appuie sur leur communication au 45e colloque COPIRELEM.
Cet article met l’accent sur les compétences en jeu et sur les enjeux didactiques qui en découlent afin que ce rituel serve les apprentissages en leur donnant du sens. Il propose de répondre aux questions suivantes :
- A quel moment amener la dizaine ?
- A quel niveau s’emparer de ce rituel ?
- Quels supports et quel matériel pour la classe et pour les élèves ?
- Quelle progression ?
- Comment le rituel
peut servir l’apprentissage de la représentation du nombre et du passage à l’abstraction par l’écriture symbolique ?
peut réinvestir des procédures de calcul mental ?
peut être porteur de verbalisation explicite des procédures des élèves ?
Ce rituel, qui enrôle les élèves grâce à son objectif festif, a un enjeu majeur : amener les élèves à produire différentes représentations des nombres (avec du matériel, un dessin, un schéma, des décompositions, l’écriture en lettres, la position sur la droite graduée). Ce travail est l’occasion d’investir le triptyque MANIPULER VERBALISER ABSTRAIRE.
La diversité des représentations d’un nombre peut s’avérer motivante pour les élèves qui vont se défier pour en trouver le plus possible ou les plus originales possible. Les élèves prennent plaisir à jouer avec les nombres.
Remarque : Un album de Rosemary Wells est associé à ces 100 jours « Emily’s First 100 Days of School ».